Poème, Une de la semaine

Je t’aime, je m’en vais

Elle n’a pas su lâcher son besoin de contrôle
Je n’ai pas su lâcher ma noirceur
Et comme plus personne n’avait envie de communiquer
Un matin le téléphone a sonné
« Je t’aime, je m’en vais »
D’abord vient le dénie, puis le marchandage
puis la colère et enfin la méchanceté.
On raccroche les nerfs en biseaux
bien contents
au fond
que ça finisse bien sale.
 
C’est octobre, il fait chaud
On a envie de s’acharner sur une bouteille
mais non
on part simplement acheter un paquet de cigarettes
alors qu’on s’était juré d’arrêter cette fois
on s’en fait des promesses.
à soi et aux autres
ça ne tient jamais.
on préfère se donner raison
et pour cela on en trouve des bonnes raisons
et des solutions
 
Le bois est presque fini de ranger
le compte en banque est vide
le frigo est vide
le lit est vide
le cœur est tout plein de saletés
 
ça va bien se passer.

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