Poème

Chambre d’hôtel numéro 114

Et nous avons fui
persécutés par
nous-mêmes.

Hôtels pas trop chers
mais déjà hors de prix
pour nous pauvres
ruinés

Nous flambions ce
que nous n’avions pas
clopes – margarita
en verre et en pizza
Clim à fond et soleil torride

Les vagues se rappellent-elles de cette histoire
que tu m’as racontée ?
Le soleil se couchait -il ?
Avions-nous décidé d’y rester ?

Je me rase enfin
des semaines de barbe
ça grattait
tu es partie chercher quelques chips
et de la tequila
un toit pour une nuit dans une pension pourrie
avec un petit frigo
et
une immense tulipe en plastique
immonde
et
un tableau de Bouddha
et
une lampe qui ne marche pas
mais
nous sommes Roi et Reine
avec
moins de 24 heures de répit
et
un début de mois déjà en compte négatif

Viva la vie !
La nuit nous sourit
c’est le jour qui nous harcèle
vivement que se décroche l’heure
et que les passions ensorcellent
nos corps trop pauvres
pour
être
beaux
et
pas assez riches
pour
être
ternes.

1 thoughts on “Chambre d’hôtel numéro 114”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Évaluation*