…..Comme je revenais du coiffeur, impassible
…..je ne me sentis plus poursuivi par les râleurs.
…..Il m’avait peint une tête d’enfant paisible
…..ne cherchant plus à heurter les bonnes sœurs.
…..Et ce qui était marrant depuis la venue au trône de l’autre phénomène de classe, c’est que je n’avais rencontré encore personne n’ayant voté pour lui. Bon, on peut pas dire non plus que j’ai le contact aussi facile qu’un morpion ou une idée courte mais tout de même… Alors je me suis proposé à moi m’aime plusieurs hypothèses :
…..– Soit tout le monde avait honte de son vote (ce que depuis ma nouvelle coiffure je peux comprendre)
…..– Soit tout le monde avait voté blanc, nul, abstention, ou Le Pen, mais elle serait présidente dans ce cas.
…..– Soit il n’y avait que les Parisiens bien comme il faut passant à la télé qui avaient votés, et vu leur nombre, c’était fort probable.
…..– Soit l’élection avait été truquée et arrangée depuis le début par les médias et mon troisième tiret. Mais comme nous sommes en démocratie, on va dire que ce n’est pas le cas pas vrai ?
…..Pas Vrai ?
…..Remarque il a donné la température tout de suite le Président, en marchant seul tel un monarque Mitterrandien, devant le Louvre (symbole de la Culture Française) sur l’hymne Européen (symbole que la Culture Française n’existe plus), et de proclamer cette phrase toute bête, couverte d’applaudissements et de hourrah : « Je ne reculerai devant aucun obstacle. » Culture Française décédée oblige, ça me rappelle un film américain super pourri (pléonasme ?), oui, je parle du Star Wars Episode 3 où la jolie Nathalie, Princesse Amygdale, balance un truc du genre « Ainsi s’éteint la démocratie, sous une pluie d’applaudissements ». Bienvenu dans la politique Hollywoodienne, la start-up En Marche va bouffer et délocaliser l’entreprise familiale République Française !
…..Bon, vous l’avez compris, selon l’étiquette dominante, je suis ce que l’on peut appeler anti Macron, donc un réactionnaire, donc un pro Le Pen. Cette chronique est donc à la limite du néo nazisme. Un procès de plus ou de moins, tu me diras…
…..Fallait voir ces dernières semaines à la télé – que je n’ai pas d’ailleurs, vu que je fais comme tout le monde, je You Tubise – notamment chez Ruquier, la considération qu’avaient Yann Moix – écrivain dit génial dont le savoir est inversement proportionnel à la sagesse et l’humilité – et Vanessa Burggraf – Candy avec une carte de presse et une capacité de réflexion égale à celle de Nabilla (qui a écrit un livre donc tout va bien) – démonter systématiquement les pensées à contre-courant, qu’elles soient de droite ou de gauche, avec une arrogance frisant la barbarie. Le tout avec le sourire et les applaudissements, toujours. Étrange de voir à quel point le sourire des bien-pensants peut être impitoyable…
…..Les contestataires ne sont pas en reste remarque. Plus ça va, plus Michel Onfray – en tête de poupe des bien-pensants contre pensant les bien-pensants – dont j’étais assez friand des travaux et de certains bouquins, s’engouffre par orgueil dans le bas de gamme facile, brandissant pour se faire valoir une finesse d’esprit et une « vérité » aussi lourdes que mon mal être.
…..Parmi les émissions politiques, je dois avouer avoir totalement abandonné « C dans l’air », et que ma préférence, de loin maintenant, va à celle de Zemmour et Naulleau. J’entends d’ici les hurlements : « mais c’est un mec d’extrême droite ». Pour citer plus ou moins Camus – cher à Onfray et, il paraît, à Macron – si la vérité était à droite, alors je serais de droite. Et entre nous, je respecte davantage la droiture et la dignité de la dangereuse Marion Maréchal Le Pen qui s’évacue de la vie politique pour « s’occuper de sa fille et se confronter à la réalité des français », quitte à revenir après avec un programme digne de Vichy, qu’un Manuel Valls, dit socialiste, qui joue justement les valseuses et couche avec tout le monde par pure ambition personnelle. Un homme de son temps quoi, symbolisant à lui tout seul la Gauche complexée.
…..Mélenchon j’en parle même pas tant il me gonfle et Hamon ressemble à Simplet qui ne veut pas admettre qu’on l’a pris pour une pomme. Quand au logiciel des Trotskistes… Bref, y’a du boulot dans les cerveaux gauchos !
…..Parenthèse faite (faut toujours se justifier sur ces questions à cause de la mollesse des connections neuronales des gens bons), Zemmour, dont je suis loin de partager tous les points de vue, m’aide souvent dans la réflexion par c’est deux choses : son sens aigus de l’histoire politique, et les analyses et réflexions qui en découlent. Que l’on soit pour ou contre, c’est tout de même plus noble d’entendre quelqu’un de droite expliquer pourquoi Macron est dangereux, et en quoi il symbole un vote de classe, ce dont je suis tout à fait d’accord, qu’entendre un homme de gauche dire « Macron c’est pas bien ». Même si c’est vrai, c’est pauvre, et ce n’est pas ce que j’appelle de l’éducation populaire (je vous renvoie à Franck Lepage pour la suite).
…..J’avoue que ma plus belle découverte médiatique ces derniers fut celle de la journaliste Natasha Polony. Comment vous dire ? Une bouffée d’air vrai dans ce monde aseptisé. Son explication devant une commission sénatorial de pourquoi l’école par en java et permet la fabrication de l’islamisme, entre autre, et absolument admirable. Je me rappelle aussi une vidéo d’une heure qui n’existe plus depuis, où elle interviewait le candidat Asselineau. Un mec qui s’est fait pourrir et que, moi-même, je prenais pour un rigolo. Il est donc très intéressant de voir que, lorsque l’on permet à quelqu’un de s’exprimer longuement sur un sujet complexe (la sortie de l’Union Européenne par exemple) sans lui couper la parole comme chez Ruquier et en posant des questions fines pas comme chez Salopé et Pugilat, les savoirs se transmettent, les pensées s’affinent, et les opinions se développent. Je vous invite d’ailleurs à vous renseigner sur le Comité Orwell et sur un journaliste économiste du nom de Jean-Michel Quatrepoint qui – alors que je me suis tapé des heures de « C dans l’air » sans rien piger – m’a fait comprendre la Crise de 2008 en moins de vingt minutes. Merci Clinton au passage…
…..M’enfin bon, les gentils à la langue de bois ont gagné, vive la flexibilité de l’entreprise – ou comment apprendre aux salariés à faire le grand écart -, l’ouverture de la France (ça veut dire délocalisation, travail détaché, donc mort du CDI et de la famille, de l’accession à la propriété d’usage pour les pauvres, en autre…).
…..Je vais vous raconter un truc : une fille que j’ai fréquentée pendant quelques mois, Mary, était vendeuse dans une bijouterie. Depuis cinq ans en CDI, elle était – et est toujours – payée au SNIC (Salaire Normal Incertitude Contemporaine), soit 1087 boules et des brouettes. Comme beaucoup, elle croyait que le CDI ouvrait des portes, notamment celles du prêt. Elle est donc allée à La Poste dans la volonté de s’acheter un petit appartement (elle vivait depuis dix ans chez sa grand-mère sans pouvoir – comme François Fillon – mettre un euro de côté). Vous imaginez la réponse de la conseillère (vendeuse) bancaire : « Trouve toi un boug ». Ça veut dire un mec en créole. Enfin, pas un mec avec un CDI au SNIC à qui on a dit « trouve toi une tantine », non, un gars qui réussit avec une start-up ou qui a pu avoir accès aux études supérieures…
…..Je sais, tout le monde s’en fout, personne n’en parle. C’est pour cela que je le fais, parce que je ne veux pas me dire que je ne l’ai pas dit. Parce que c’est cela aussi un écrivain. Enfin, un écrivain… non pas vraiment, je ne suis ni édité ni dans les médias. Donc juste un rigolo.
…..En parlant de ça, comme je l’ai dit dans ma précédente chronique, grâce à une mécène, j’ai pu enfin imprimer mon dernier manuscrit pour l’envoyer aux maisons d’éditions (TOUTES à Paris – ou comment une ville centralise 90 pour cent de la culture) qui n’accepte pas l’envoie des manuscrit par mail, ben voyons. Comme décidément tout est simple dans ce pays, et se résume à « si t’es pas pour, t’es contre », voilà ce qu’il en est : Bien entendu, je pensais qu’il suffisait de mettre le manuscrit (coût d’impression seize euro pièce fois dix) dans une enveloppe kraft armée, de me taper d’écrire les adresses et d’y coller le nombre de timbres nécessaire à l’envoi… Et puis quoi encore ! Parce que j’ai écrit vingt pages de trop, et que certains éditeurs veulent TELLE police à TELLE taille avec TEL interligne et TOUT le bouquin pour seulement le survoler dans la plupart des cas, me voilà contraint d’y coller un papier Colissimo – donc de ré-écrire dix fois encore leur adresse et mon adresse – pour en coût total de… dix-neuf euros pièces… fois dix manuscrits. Ajouter à cela le même nombre de timbre et un enveloppe si je veux un retour du courrier en cas de refus… là où un écrivain Parisien peut juste le glisser dans la boîte aux lettres. Puis après faire passer tous les manuscrits au guichet. Coût total pour chaque manuscrit : trente-quatre euros, fois dix, sans les timbres de retour, et sans certitude qu’un boulot d’harassant effort de six mois soit lu sérieusement ou accepté. Que dalle quoi !
…..Mais comme l’a dit notre président à un mec en t-shirt : « Pour avoir un costard, il faut travailler ».
…..Mouais… Et ils veulent qu’on se rassemble… Mais, qui suis-je après tout pour en parler ? Malgré ma nouvelle coupe de cheveux, je ne suis pas du côté de la bonne pensée, donc un réac’, donc un Le Penniste. Pas vrai ?
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