comme ils nous ont fait mourir à force de détresses
quand ils ont décidé une carte de vote publicitaire
des cœurs tablettes aux vies en stress
très loin des strass des ministères
quand ils nous ont cramé l’âme de nos régions
quand si t’es pas d’Paname t’es un con
Allez, dis-moi qu’j’suis bien trop négatif
avec mes idées noires et mes peaux mortes dans les tifs
T’as oublié, un jour ça ruisselait d’espoir
le peuple avait des droits et du pouvoir
c’était au temps de la Libération
en c’temps-là collabo rimait avec patron
Depuis les Bobopuscules ont flingué la partie
à coup de libéralisme et de fausse utopie
liberté de dire c’qui m’emmerde pas
sinon t’es un fasciste qu’on écoute pas
Viva la liberté du pognon !
Viva les libres transactions !
Vive les relations sur internet !
Adieu les promesses d’une vie chouette !
Toujours les course-poursuites au travers des néons fauves
quand les pères s’y cassent à coup de Crise à fleur de pauvre
Et puis Maman qui est partie là-bas
après vingt ans, se faire baiser à son yoga
Tout est foutu les nuits sont troubles, au fond des fous d’amours
résonne encore l’illusion de croire aux beaux jours
« Ferme ta gueule, cesse l’écriture et puis va bosser
Va donc gagner ton SMIC et te faire exploiter
pour la même somme ça l’fait mieux que d’rêver »
Rêver à quoi de toute façon tout est cramé
Tout est cramé.
La course chaude au byzantin napalm
un peu de tartine à l’huile de palme
Viens donc en boîte sniffer du thé glacé
des overdoses peroxydées.
Surtout n’pense pas, surtout n’pense pas
Surtout n’pense pas à moi
Mon amour…
J’t’ai démonté tous tes clichés
c’était pour ton bien petit bébé
Tu croyais vraiment que toi et moi
c’était des promesses que j’tiendrais plus d’un mois ?
Grandis un peu !
T’avais la moralité pénale
Mais l’cœur plus crade qu’une descente anale
Allons donc, c’était pourri
La gloire aux tiens et à ton psy !
Viva les rats !
Vita bella !
Un jour on s’aime
et puis on cède
à ne plus s’aider, à s’détester
on dégringole par des croyances masquées
jurant que l’Homme n’est pas médiocrité
Un jour sans doute, mais c’est passé
Aujourd’hui c’est « consomme et prends ton pied »
Cette fille est belle j’la prendrais bien pour une poubelle
une bouche à pipe et la chatte qui ruisselle
et puis après j’en ferais des ecchymoses
à coup d’parjures
à coup d’osmose – et d’rêves trompés
C’était là, la nuit
j’avais la vie, j’avais l’envie
Puis tout un jour s’est décédé
suicide – alcool – folie – procès
Allez bave-moi dessus ta verve
qu’un jour ça ira avant qu’je crève
Qu’il suffit d’juste croire au soleil
Qu’il suffit d’être con comme une bouteille
Plus une cigarette
Plus un verre de vin
Faire du jogging sur la piste cyclable
Quoi ? Ouvrir un livre ? Abominable !
Pourquoi s’instruire y’a la télé
elle dit toujours la vérité
Regarde elle disait bien qu’Macron
Parti de rien s’rait le champion
Moi j’t’aimais ma stratosphère
même avec tes goûts alimentaires
Allez enfile-moi bien l’printemps
qu’j’me sèche à l’été d’tes amants
Mon ange j’étouffe
ma tête me bouffe
je vois partout l’esbroufe
Ça tape ! Je craque !
Angoisse comac !
J’ai beau y faire
J’ai beau me taire
J’ai des soucis bancaires
Vivement l’ulcère !
Et dégager ! Y’a rien à voir de toute façon
Même au dehors – pour eux – penser c’est la prison
Viva la joie !
et cætera !