La Chronique du Fond de Cave

Pisser dans un violon et faire croire que c’est du Champagne ou quand la liberté de thon c’est bon… mais uniquement si c’est de la daube

 

….Faut savoir qu’on en est à la troisième version de ce papier, mon ordi ayant planté une fois et redémarrer une autre sans rien me garder, on va dire que là ça commence à me casser un peu les couilles cette histoire… Commence bien ce nouveau blog !
….Ouais, t’as bien entendu, nouveau blog, because j’en avais un autre avant – qui commençait d’ailleurs à être bien chouette mais… le souci quand t’as décidé de pas faire comme tout le monde, c’est qu’en mode masqué tu passes pour un lâche et à visage découvert t’en prends plein la gueule. Alors, pour le bien de mon casier judiciaire et de ma santé, j’ai décidé d’être lâche.
….Donc ce blog… pas mal le titre hein ? Je vais t’expliquer comment j’ai trouvé ça, mais avant on va faire un truc à la Charlie Hebdo – puisque c’est de mode – et commencer par écrire les titres auxquels vous n’avez pas eu droit.
….Faut savoir qu’au départ, j’ai failli appeler ce blog « Pisser dans un violon et faire croire que c’est du Champagne », en référence à mon bien-aimé presque éditeur, mais c’était un peu long… Puis, je me suis dit que « quand la liberté de thon c’est bon… mais uniquement si c’est de la daube » ça sonnait pas mal, mais toujours le même problème, dans ce monde où tout ou presque est standardisé pour correspondre à des formats – durée des films et des chansons, taille et contenu des livres et des articles de blog ou durée de cuisson des pâtes par exemple – c’est encore étonnant que des scientifiques n’aient pas planché sur la possibilité d’harmoniser de façon globale la taille de ce que l’on a entre les jambes. S’ils s’alignent sur les normes chinoises, je te raconte pas le délire ! Remarque, si dans le même temps on bossait sérieusement le Kama Sutra, on prendrait peut-être plus nos chères et tendres pour de vraies personnes que comme des cuvettes à foutre. Bref ! Le Bleurg !
….Sans être ni un intello ni d’une classe sociale me permettant de débiter toutes sortes de conneries dans un salon ( je le fais dans les bars), j’ai l’impression d’être un des rares écrivains français, et français en général, à aimer ma langue et sa littérature. Toutefois, étant né en l’an 4 du socialisme mitterrandien, on ne peut pas vraiment dire que l’Éducation nationale m’ait appris à écrire correctement (quand je pense à ma grand-mère quittant l’école à 13 ans à cause de la guerre et qui ne faisait aucune faute d’orthographe, j’en suis loin !), donc désolé d’avance pour les fautes. Mais je m’éloigne de ce que je voulais dire… En tant qu’écrivain, mon école littéraire est plutôt accès sur la poésie américaine d’avant-garde, celle que l’on nomme « Underground ». Et donc pour le blog, je me suis dit que « L’Écrivain Underground » ça tapait grave dans les bacs (con tact !, con tact !). Mais, y’avait déjà ce type qui s’était nommé « Le mec de l’Underground » et, vu sa façon d’écrire, sans déconner je ne pouvais m’associer de près ou de loin à ce gars-là. Ceci dit, son blog est très beau mais… non non, vraiment, j’peux pas. Le drame de ce pays c’est de croire que la littérature d’avant-garde et révoltée ressemble à ça : « On va stopper de golri, file-moi tes biftons que j’puisse aller crâner grave avec ma meuf, me camer au crack et lui tâter le ulc tout en téma ta reum la feuj ! »
….Mouais… Je caricature mais à peine…
….Et puis pourtant néanmoins toutefois, étant frenchais, quand, même en politique on emploi des mots comme « outsider », « challenger » ou « coach »… J’avoue que ça me file l’envie de prendre toute l’humanité à la Kalachnikov. Mais vu que les islamistes s’en chargent déjà bien… Ça, c’est vraiment un truc qui m’échappe, comment peut-on encore vouloir être français alors que l’on a si honte de sa langue ? Faut dire, sur NRJ par exemple, déjà que la musique est mauvaise, si en plus ils traduisaient « U-U-U-Une heure de son dancefloor non-stop Hit Music Only » par… Ouais… Gardons l’anglais en fait, déjà qu’ils sont cons, faudrait pas trop leur montrer !
….J’avais aussi pensé à un jeu de mots genre « L’écrit vain sous tes reins » mais t’imagines dans la barre URL ? Faut ranker de nos jours, si t’es pas visible dans le virtuel, t’es invisible dans le réel.
….Alors, pourquoi un bleurg sur la littérature tu me diras, un de plus, vu qu’il y en a déjà tripette et des biens populaires et surtout bien mauvais qui font le buzz ? Ben, déjà parce qu’écrire c’est le pied ! Faut l’avouer. Et qu’il semble y avoir une place assez libre entre les histoires de sorciers et d’elfes, de vampires, de guignolos racailleux, d’universitaires très prêchi prêcha et de chroniqueurs de France Inter. Et que les revues littéraires étant mortes, il ne reste pas grand-chose à un pôvre auteur pour se faire voir…
….Ensuite parce que, comme dirait Laurent Gerra refaisant Galabru, « Y’en a marre ! ». Mais de quoi exactement ? De ce que j’appellerais l’abrutissement généralisé et la provocation bien dans les clous. On y reviendra plus en détail…
….Comme je l’ai dit, on pourrait me voir comme un corbeau ou un planqué de faire un blog sans afficher mon vrai nom. Et c’est pas faux. Ce qui va me permettre de répondre à une question que personne ne trouve d’intérêt à se poser mais à laquelle je vais répondre quand même : Qui suis-je ?
….Je suis un mec qui a déjà eu un blog littéraire, un vrai, avec des poèmes et des nouvelles gratos dedans. Pas un truc pour chroniquer des livres et me faire passer pour un expert, mais je risque de le faire ici, j’y réfléchit encore…
….J’ai torché deux livres aussi, en deux ans, le second est vraiment pas vilain, et le premier pas mal non plus.
….Suite à la signature de mon contrat d’édition sur le premier, mon éditeur a lu une de mes chroniques sur mon ancien blog. Comme le principe de diplomatie et le courage sont des notions depuis longtemps révolues – je parle même pas de la pensée – au lieu de me passer un coup de fil qu’on discute, il m’a envoyé un recommandé disant qu’il niquait le contrat. La valeur d’une signature ne voulant plus rien dire, j’aurais mieux fait de poser de la salive plutôt que de l’encre sur le papelard.
….Alors voilà où on en est, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et « si j’aime ton style d’écriture, surtout ne parle pas de moi ». Censure sans sens ça c’est sûr…
….Donc appelez-moi Murphy, Suzanne ou Paradoxe si ça peut vous faire plaisir, l’important étant ce que je représente : RIEN. Absolument rien. Juste un mec qui tente une sorte de photographie sensible du monde, avec des essais de style et tout le tralala. Le but étant d’écrire ce que je ne trouve nulle part chez les vivants : un truc qui a tes tripes, du sens, du pas déjà répété cent fois dans les médias et sur la toile, un truc sincère, ça changerait, mais ça devient intenable de rester vrai dans un monde plastifié.

3 thoughts on “Pisser dans un violon et faire croire que c’est du Champagne ou quand la liberté de thon c’est bon… mais uniquement si c’est de la daube”

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